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JA et CA Ile de France à l'Elysée « Nous avons été écoutés »

Damien Greffin, président de JA Ile de France et Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’Ile de France ont été reçus par Nicolas Sarkozy. Ils ont obtenu l'assurance que certaines des propositions qui lui ont été soumises allaient être étudiées. Rendez-vous pris mi-avril.

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Très remontés pour rencontrer Nicolas Sarkozy et plaider la cause des céréaliers à 17 heures, ce vendredi 19 mars après-midi, c’est très apaisés et consensuels qu’ils ont franchi le perron de l’Elysée une heure après.

Accompagné de William Villeneuve, les deux représentants
du monde céréalier sortent de l'Elysée, vers 18h00.
(© Terre-net Média)

C’est parce que « nous avons été écoutés », ont expliqué Damien Greffin, président de JA Ile de France et Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’Ile de France.

Ils venaient d’avoir été reçus par Nicolas Sarkozy, président de la République, Bruno Le Maire, son ministre de l'agriculture et par ses plus proches collaborateurs de l’Elysée (directeur de cabinet et conseiller à l’agriculture).

Les deux responsables professionnels ont déclaré que le président de la République leur a assuré de son soutien indéfectible et qu’il allait demander à ses collaborateurs et au ministre de l’agriculture d’étudier certaines des propositions que les JA d’Ile de France lui ont soumises

Un plan équivalent à celui du secteur de l’automobile

Damien Greffin et Christophe Hillairet se sont rendus rue du faubourg Saint Honoré avec les comptes de résultat de 45 exploitations céréalières pour montrer au président de la réoublique que le revenu disponible par actif n’excéde pas le smic cette année.
C’est l’ensemble des céréaliers qui sont face au mur a expliqué Damien Greffin au président de la République. Dans deux ans, « c’est la moitié des exploitations céréalières françaises qui auront disparu si la situation ne se redresse pas », assure t-il.
Refusant la logique de « toujours plus de prêts bonifiés et d’aides inutiles », les deux responsables professionnels ont demandé au président de la République un plan pour l’agriculture similaire à celui mis en place pour sauver l’industrie de l’automobile. Avec une prime par quintal de céréales équivalente à la prime à la casse. Une demande sans réponse semble t-il.

Les Dpa pourraient être aménagées et un dispositif compensant une partie de la baisse des aides couplées serait à l’étude. Un groupe de travail sera constitué et les conclusions sont attendues pour mi-avril. Des annonces sont attendues lors d’une prochaine visite de Nicolas Sarkozy dans une exploitation d’Ile de France. Les responsables professionnels n’en ont pas dit plus.

Un groupe de travail sera constitué

Toutefois, le dispositif à l’étude ne reprendrait pas en l’état la proposition la plus innovante que les deux responsables agricoles ont présentée au président. Elle porte sur un système de compensation, euro pour euro, visant à pallier la baisse des aides couplées si le niveau des prix des céréales pour la prochaine campagne ne le permet pas. Cela reviendrait, autrement dit, à créer une sorte d’aide contracyclique à l’européenne.

En revanche, pas un mot des deux responsables professionnels, à la sortie de l’Elysée, de leur rendez-vous sur le moratoire du bilan de santé qu’ils ont demandé. Quant à la préférence communautaire à nouveau défendue par le président de la république, « cela reste un vain mot », a déclaré Damien Greffin. Pas de réponse non plus aux distorsions de concurrence intra-européennes (coût du travail et Grenelle de l’environnement) dénoncées par Damien Greffin et Christophe Hillairet.

 


Retrouvez en vidéo, les propos chocs et l'ambiance de ce rendez-vous.
(© Terre-net Web TV)

 

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